Exactement comme si je n’avais jamais reçu de blessure
le sourire extatique grave des signes aux muqueuses de la nuit
tempêtes les plus sombres les queues récurent le fond 

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Poète assis, après avoir beaucoup marché, regardant le monde fatras transversal du  grand passé à l’avenir diffus, face à une terre qui s’éparpille couvrant le masque sculpté, entre les fentes qui sont les rides, rien n’est dit ou tout
  Vêtu d’une question , je marche . Haute est la nuit , et sans parole
Est ce d’une pensée , d’une fréquentation aux abords des matins, soir ou nuit d’un suspens quotidien , d’une question qui revient en boucle, l’image d’un homme en haute mer regardé de la grève :  les degrés du regard
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s’obstine à porter sur le papier tous les mots qui creusent. Le réel se dépose sur les jours. Un geyser de force enserre le fil impavide de la musique. Tu te prépares à l’envol comme quand il allait à la becquée du mont Fuji.

Tuguhisa Okawa

Tuguhisa Okawa

Là il n’y a plus de paraphrase ni de métaphore, le monde est poétique comme les croutons de terre adhèrent aux chaussures. La terre, le ciel et les vivants voyagent par les paupières, le pouls de la phrase dans la page de l’homme qui marche, surtout celui de l’enfant  qui s’embarque.

De ces rivages vides il m’est surtout resté l’abondance du ciel

Je lis ces premières phrases et je me dis que la métaphore gène l’air de l’homme qui respire, le bosquet qui le déchire et la vue qui voit au loin, l’homme porte avec lui le ciel et va au devant de son histoire sans que cela ne soit mental, découpe une purée de lentille

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