Conserver l’océan de douceur mais y faire lever des tempêtes #auralaura
Tous les jours
Je tente de fermer les yeux
Mais tous les jours
Tu danses sur mes yeux
Et je dois ré-ouvrir les yeux
Exactement comme si je n’avais jamais reçu de blessure
le sourire extatique grave des signes aux muqueuses de la nuit
tempêtes les plus sombres les queues récurent le fond
le tumulte de la source qui brusquement aveuglée
se remet à jaillir,
eau de vie reprend sa route
charrie la douceur dans la longueur
Vêtu d’une question , je marche . Haute est la nuit , et sans parole

foison
saurais-je
me montrer à la hauteur
lorsque
l’hiver se retirera

© Catherine Pierrard Chêne liège, Estremadura, avril 2010, argentique
s’obstine à porter sur le papier tous les mots qui creusent. Le réel se dépose sur les jours. Un geyser de force enserre le fil impavide de la musique. Tu te prépares à l’envol comme quand il allait à la becquée du mont Fuji.

Tuguhisa Okawa
Là il n’y a plus de paraphrase ni de métaphore, le monde est poétique comme les croutons de terre adhèrent aux chaussures. La terre, le ciel et les vivants voyagent par les paupières, le pouls de la phrase dans la page de l’homme qui marche, surtout celui de l’enfant qui s’embarque.
De ces rivages vides il m’est surtout resté l’abondance du ciel
Je lis ces premières phrases et je me dis que la métaphore gène l’air de l’homme qui respire, le bosquet qui le déchire et la vue qui voit au loin, l’homme porte avec lui le ciel et va au devant de son histoire sans que cela ne soit mental, découpe une purée de lentille
Je me sens vieux, penchant vers une jeunesse
vais-je tomber et ne faire qu’un avec le sol ?
J’aime les femmes un peu grassouillettes et les nez en trompette